Le droit au repos, un droit social fondamental

Les règles sont pourtant simples. La loi de 1906 sur le repos hebdomadaire pose deux dispositions importantes.

Il est interdit d’employer un même salarié plus de 6 jours par semaine, et le jour de repos hebdomadaire doit être donné le dimanche.

La règle reste mais les dérogations sont nombreuses. Sous la pression d’un mouvement de contestation récurrent et la volonté d’allonger le temps de travail dans certains secteurs, les gouvernements successifs complexifient au fils du temps la règle par diverses entorses.

Deux conceptions  s’affrontent dans ce débat.

L’une repose sur une confusion entre loisirs et consommation tout en ciblant le temps de travail. L’autre met l’accent sur le temps de vivre, le repos, la santé, et la vie familiale et citoyenne.

La première conception est très largement portée par les multinationales de la grande distribution. Ce lobby patronal est à l’origine de beaucoup d’exceptions au repos hebdomadaire dont le but est d’augmenter le chiffre d’affaire.

A ce jour, il existe de très nombreuses « libertés » et exceptions très diverses :

-Des dérogations permanentes de droit liées aux contraintes de la production ou des besoins du public

-Dérogation de droit dans les établissements de vente au détail implantés dans les zones touristiques

-Dérogation de droit dans les commerces de détail alimentaires (jusq’au 13 h le dimanche)

-Dérogations au repos hebdomadaire accordés par la Maire dans les établissements de commerce de détail

-Dérogations autorisée dans l’industrie par accord collectif instituant des équipes de suppléance ou du travail en continu

-Dérogations du Préfet lorsque le repos du dimanche est préjudiciable au public ou compromettrait le fonctionnement normal de l’établissement

-Dérogations du Préfet dans les établissements de vente au détail implantés dans des périmètres urbains de consommation exceptionnelle (PUCE) (zone de plus de un millions d’habitants)

Pour l’essentiel, les contreparties salariales sont ignorées dans la majorité des ces dispositifs.

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Vers une nouvelle phase d’élargissement ?

Une étape nouvelle semble être dans l’objectif de ce gouvernement. Le projet de loi Macron (Ministre de l’économie) dont l’esprit est rendu public en octobre dernier sous prétexte de mettre fin à une certaine « complexité », préconise notamment d’augmenter les dérogations du maire de 5 dimanches à 12 dimanches possibles pour les commerces dans l’année, l’ouverture dans les gares, la création de zones internationales permettant le travail du dimanche toute l’année, et enfin de rendre possible le travail en soirée.

La dérogation des maires est passée de 3 à 5 dimanches sous la droite. Cette fois, dans le projet Macron, les 5 dimanches deviennent obligatoires avec la possibilité de monter à 12 dimanches. Et dans un temps record la « gauche » fait mieux que la droite la plus libérale. A ce rythme, il n’est pas impossible que les 52 dimanches soient ouverts au travail. C’est déjà le cas, pour les salariés concernés dans les zones touristiques et certaines régions comme l’ile de France.

Le projet Macron innove et élargit les potentialités de travail tous les dimanches avec des zones dites internationales concernant les établissements de vente au détail qui mettent à disposition des biens et des services. Délimitées au niveau ministériel et non plus préfectoral, ces nouvelles zones permettront le travail tous les dimanches. Les contreparties n’existent pas pour les établissements en dessous du seuil de 20 salariés.

Pour de nombreux salariés, (et pas que dans le commerce puisqu’il faut aussi une certaine logistique (banques, sécurité, maintenance, nettoyage…) à l’ouverture dominicale), il ne sera plus question de voir le conjoint, la famille, l’équipe de foot, le club culturel… le seul jour un peu « collectif » que représente dans la réalité le dimanche.

Mais Monsieur Macron et son équipe décidément dans une autre réalité préconisent d’aller encore plus loin. La soif du libéral Ministre qui veut « déverrouiller » l’économie, entend faciliter le travail de nuit. La trouvaille est énorme : le travail en soirée le dimanche ! Dans les nouvelles zones crées « zones touristiques » mais aussi les gares, les commerces pourraient ouvrir jusqu’à minuit.

Le travail en soirée serait alors une nouvelle notion en droit du travail car la seule notion existante c’est le travail de nuit réglementé et devant rester exceptionnel (de 21h à 6h). On voit poindre non seulement de nouvelles dérogations à la règle mais aussi une redéfinition du travail de nuit.

On s’éloigne de plus en plus du principe et des règles simples d’une pause dans la semaine de travail pour tous et toutes. La folle course à l’exploitation et aux chiffres d’affaires remplace toute logique humaine.

Ce gouvernement et sa majorité naviguent à contre sens de l’histoire sociale et donc du progrès social.

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Un droit social fondamental

Cette nouvelle offensive régressive n’est pas souhaitable pour des raisons à la fois économiques, sociales et de santé publique.

Le commerce est un secteur où la précarité explose, les mauvaises conditions de travail sont toujours en cause. (CDD, temps partiels subis, astreintes, convention de forfait, heures supplémentaires illégales, prêt de main d’oeuvre illicite ou travail illégal..) Mettre fin au repos hebdomadaire le dimanche et accroître le report un autre jour renforce cette tendance.

Il n’est pas prouvé que les chiffres d’affaires du commerce s’améliorent du fait de la présence d’une concurrence accrue…

Après avoir épuisé les possibilités d’ouverture, « le plus fort gagne ». Une situation de monopole peut aussi s’instaurer au profit des grands groupes.

Le risque à terme est de voir surgir à nouveau une demande du « lobby » pour des dérogations cette fois toute la nuit…. et une extension à d’autres secteurs : c’est sans fin.. ! Il ne restera plus beaucoup de temps aux consommateurs qui sont aussi des salariés, pour consommer…à part les quelques privilégiés au fort pouvoir d’achat pour acheter du parfum à 22h !

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La concurrence des grandes enseignes fait aussi mourir l’artisanat et les petits commerces. Le résultat est évident dans les zones rurales mais aussi en zone urbaine. Le petit commerce ne fait pas le poids face aux géants de la distribution. Le discours est donc contradictoire sur ce point de la part des pouvoirs publics qui travaillent en réalité pour les plus « gros ».

On nous dit mais  » les salariés souhaitent travailler le dimanche ». Voilà le seul argument des médias dominants et des grands patrons du MEDEF censés mettre fin à la discussion.

Or, la réalité démontre que le volontariat n’existe pas !

Quand on connaît la pression du chômage, la faiblesse des salaires que subissent les salariés du secteur sans compter le lien de subordination du salarié dans le contrat de travail, cette affirmation est une escroquerie. Le volontariat n’existe pas,  la servitude est une réalité souvent demandée à la catégorie la plus précarisée : les jeunes par exemple, étudiant ou non. Enfin, les femmes sont majoritairement concernées par le travail à temps partiels et les bas salaires.

Puis avec le temps, le « volontariat » se transforme en obligation pour tous les salariés de l’enseigne par les contraintes internes du management ou de la logistique d’un commerce qui ne peut tourner qu’avec des étudiants ! La pression diffusée sur l’ensemble des salariés dans un tel contexte entraîne le travail obligatoire du dimanche par roulement.

La mise à l’écart d’un jour commun fait aussi éclater les vies et les repères. C’est en partant des conséquences (le précariat) que l’on tend à généraliser encore la précarité. La vie est précaire disait une responsable du MEDEF…Cependant, l’histoire sociale montre la recherche constante de sécurité et de lien collectif. La construction de l’être au sens plein du terme est au centre des batailles gagnées contre l’accumulation du capital et des biens matériels…

Temps de travail et santé au travail

Au fond, la question du temps de travail rejoint toujours la question de la santé au travail. Mais plus largement c’est la santé publique qui est largement mise en cause. Déjà, lors des débats sur la loi de 1906, les arguments du corps médical était clair : l’arrêt de travail un jour dans la semaine permet une amélioration de la durée de vie et des capacités de récupération.

Depuis longtemps, il n’est plus à prouver que le travail de nuit est reconnu comme néfaste à la santé. Le travail de nuit est classé en groupe cancérogène probable…En 2007, après diverses études scientifiques, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a conclu que le travail de nuit était probablement cancérigène chez les humains. La très grande majorité des gens qui travaillent de nuit finissent par souffrir de troubles de sommeil à long terme. Le travail de nuit est source de risques cardiovasculaires, de déséquilibres nutritionnels, d’affaiblissement des défenses immunitaires…

Le développement des horaires de travail atypiques, et du travail de nuit accroît les difficultés d’une vie de famille équilibrée. Il faut tenir compte encore des durées de transports de jour comme de nuit. Les horaires atypiques sont sources de dégradation de la santé. Des études prouvent aujourd’hui une cruelle réalité entre cancers et horaires atypiques.

L’ensemble des études dont on dispose aujourd’hui inciterait en conséquence l’Etat à engager une protection des travailleurs et des citoyens au regard des obligations de prévention des risques professionnels mais aussi de la protection du citoyen.

La santé est un bien précieux, que les avancées sociales contribuent à sécuriser.

On peut affirmer que les conceptions présentées encore aujourd’hui comme « moderne » consistant à ne répondre qu’aux attentes des milieux d’affaires pour étendre les durées du travail datent de conceptions héritées du 19 ème siècle actualisées à l’heure de la finance mondialisée. Les arguments des patrons de l’époque contre la journée de 8 h, contre le repos hebdomadaire, mais pour le travail des enfants se fondaient sur …la compétitivité des entreprises et l’amélioration des marges.

L’amélioration de la durée de vie doit beaucoup plus au « progrès social » et au développement de la réduction du temps de travail.

Il est nécessaire d’engager un nouveau mouvement, un mouvement d’émancipation. Il s’agit de culture autant que de droit. Nous devons commencer par rendre plus lisible la règle ce qui suppose d’élargir le droit au repos tout en améliorant les conditions de travail.

Par exemple en commençant par abroger les dérogations du maire et les dérogations PUCE, les équipes de suppléances, tout en progressant vers l’interdiction du travail de nuit.

Mais plus globalement, il faut engager une mutation complète. Une politique nationale de réduction du temps de travail avec tout ce que cela implique doit être au cœur d’une grande politique sociale, culturelle et de santé publique débarrassée des vieilles lunes de l’idéologie managériale et mercantile. Il s’agit là d’une ardente obligation.

 

Succès de la votation citoyenne !

Les 8, 9, 10 et 11 novembre, l’opération de votation citoyenne se déroulait partout en France.

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Le communiqué du PG sur les résultats :

La votation citoyenne pour le droit de révoquer les élus impulsé par le Parti de Gauche a mobilisé des  bénévoles et des votants pendant 4 jours, dans 75 départements français y compris la Guadeloupe et l’Ile de la Réunion. 500 urnes ont été ouvertes où chacun pouvait répondre à la question « Etes-vous favorables au droit de révoquer les élu-e-s.

Visiblement, la question posée répondait bien à l’aspiration des français puisque 184 892 personnes ont participé à la votation.

Le Parti de Gauche se félicite d’une telle participation, exceptionnelle pour une votation qui était organisée pour la toute première fois . Il souhaite répondre favorablement aux demandes qui ont été exprimées en vue d’une nouvelle votation sur le même thème à une échéance à déterminer. Le Parti de Gauche propose que la prochaine édition de la votation soit organisée par un rassemblement citoyen le plus large possible. Il fera cette proposition tant au mouvement M6R qu’au FDG et plus globalement à toutes organisations de gauche opposées au gouvernement.

Campagne d’éducation populaire pour l’acquisition d’un droit citoyen nouveau, la votation a – logiquement – très majoritairement recueilli des voix favorables au droit de révoquer les élus à partir de la mi-mandat. Ainsi, 181 186 se sont prononcées pour le OUI (98%) tandis que 3 706 personnes ont voté NON (2%). Rappelons qu’un sondage organisé par le journal « 20 minutes » donnait également une majorité au droit de révoquer avant même le début de la votation.

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A Besançon, 697 votants. 663 favorables au droit de révoquer les éu.e.s, 22 contre, 12 bulletins nuls. Les urnes ont été tenus place du 8 septembre, quartiers Battant et St Ferjeux pendant 4 jours.

Reportage dans le journal de radiofrancebleu :

http://www.francebleu.fr/infos/le-journal-regional-de-8h-en-franche-comte/le-journal-de-8-heures-385

Est Républicain :

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M6R : http://www.m6r.fr

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Votation citoyenne

Dans toute la France, une vaste campagne a commencé à tous les niveaux pour changer « les règles du jeu ». Le mouvement de Jean Luc Mélenchon pour la 6ème République est lancé depuis le mois d’août.

Il est urgent de rejeter ces normes imposées à tous, et de redonner la parole au peuple par une Assemblée constituante.

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Le système de la 5ème est bloqué. François Hollande et sa majorité conduisent une politique impopulaire malgré plusieurs défaites électorales. Il n’a pas été élu pour faire une politique de droite. Les régressions sont énormes et totalement à contre courant du progrès social et écologique.

Une caste au pouvoir dirige sans lien avec « la réalité sociale ».

L’impasse est telle que « qu’ils s’en aillent tous » de JLM est porté par un Parti d’extrême droite ancré dans le système. Si bien que le FN, aidé des médias, apparaît comme anti-système alors même qu’il n’entend pas changer la répartition des richesses encore moins une 6ème République.

Le mot « gauche » ne veut plus rien dire tant ce gouvernement piétine ses valeurs.

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Il existe une sortie de l’impasse par le haut. La démocratie est le préalable. Les règles du jeu actuelle protègent l’oligarchie de tout changement.

C’est pour cela que le Parti de Gauche soutient le mouvement pour une 6ème République, réellement démocratique, sociale et écologique, qui garantirait de nouveaux droits.

Le droit de révoquer les élus (es) est un droit essentiel.

A mi-mandat, pour tous  les élus (es) le droit de révocation par le peuple pourrait être un puissant moyen de rendre vertueux le comportement des élus. Les engagements de campagne seraient alors soumis à vérification. Le Parti de Gauche organise une votation citoyenne le 8 9 10 et 11 novembre 2014.

A Besançon, le 8 novembre place du 8 septembre 2014 de 10h à 18h Votons !

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Campagne des Européennes avec le DIE LINKE à Besançon

Un semaine chargée vient de se terminer. On se souviendra d’un moment important dans cette campagne du Front de Gauche dans l’EST : la venue de nos camarades de Die Linke à Besançon le 15 mai.

Les échanges avec nos deux invités (Richard Pitterlé Die Linke et Jean Marie Drobisz PCF) et le public furent d’une grande qualité avec en conclusion Gabriel Amard Tête de liste du Grand Est pour le Front de Gauche.

L’introduction de Richard Pitterlé député du Die Linke au Bundestag 

« Mesdames, Messieurs, chers camarades,

J’aimerais d’abord vous transmettre les salutations chaleureuses du groupe parlementaire “Die Linke”, ainsi que du bureau exécutif “Die Linke” du Bade-Wurtemberg.

On m’avait demandé si j’étais prête à intervenir ici, à Besançon. Et c’est sans hésitation que j’ai répondu : Oui. Car j’avais rencontré deux semaines auparavant, lors d’une réunion publique à Sindelfingen, la directrice de Marx ESPACE, Elisabeth Gauthier, originaire de Corbeilles-Essonne, précisément la ville avec laquelle nous sommes jumelés. Et j’avais trouvé cet échange entre forces de gauche en Europe d’une grande importance.

En des termes différant un peu de l’affiche, le thème de la rencontre de ce soir est : “Le modèle allemand est-il un exemple pour la France ?”.

On dit bien souvent que l’Allemagne est la locomotive de l’Europe, car elle a fait des “réformes”. Et les médias, ainsi que les sociaux-démocrates allemands, enjoignent Hollande à engager ces mêmes réformes.

Ces exhortations sont  font systématiquement en référence à l’Agenda 2010, qui aurait soi-disant rendu l’Allemagne compétitive, et il est indéniable que l’économie allemande a éliminé la concurrence des autres pays dans un grand nombre de secteurs. Mais à quel prix et qui en fait les frais ?

L’Agenda 2010 a créé le plus grand secteur  de bas salaires et a vidé les caisses de l’Etat. Les inégalités entre riches et pauvres se sont accrues comme jamais dans l’histoire de la République Fédérale.

L’agenda 2010, inventé par un chancelier social-démocrate (Gerard Schröder), et porté par une coalition SPD-Grünen, a réussi à rétablir la dite compétitivité de l’Allemagne, par des mesures touchant au droit social, au droit du travail, ou encore à la fiscalité. J’aimerais citer quelques-unes de ces mesures :

– La durée des allocations chômages fut raccourcie, passant de 24 mois à 12 mois

– Les aides sociales et les aides aux chômeurs ont été fusionnées, devenant la dite “couverture de base pour les chercheurs d’emploi”, ou plus simplement “alloc-Hartz-IV” – soit 391€.

– Le bénéficiaire de cette prestation ne doit pas posséder  de patrimoine ; dans le cas contraire, celui-ci est déduit de la prestation en fonction de l’âge de l’allocataire, un seuil plancher ne pouvant être dépassé.

– La reconnaissance de qualification fut supprimée : elle permettait au demandeur d’emploi de refuser un emploi sous-qualifié. Par exemple, un ingénieur à qui on aurait proposé un emploi de balayeur.

– On a obligé les demandeurs d’emploi à accepter n’importe quel travail, même mal payé ou sous-qualifié ; en cas de refus, de sévères sanctions étaient prévues, notamment la diminution des allocations.

– Die Linke a vivement critiqué cette loi : Hartz IV, c’est la pauvreté imposée par la loi.

– L’âge légal de départ à la retraite a été porté de 65 à 67 ans, avec les voix de tous les partis sauf Die Linke. Au final, cela a conduit à une baisse des pensions.

Ces mesures en matière de droit social s’accompagnent de mesures en matière de droit du travail :

– La protection contre les licenciements a été affaiblie. Jusqu’ici, tous les travailleurs des entreprises de plus de 5 salariés bénéficiaient d’une loi de protection contre les licenciements. Après la “réforme”, cela ne concerne plus que les entreprises de plus de 10 salariés. Ainsi, ce sont plusieurs millions d’employés qui ne bénéficiaient plus de cette protection.

– On a donné le droit aux employeurs d’embaucher en CDD, même sans motif. Ainsi, les CDI sont devenus l’exception pour les travailleurs entrant sur le marché du travail.

– Le travail intérimaire s’est étendu, par la suppression des paragraphes qui limitaient le travail intérimaire à 6 mois. Aujourd’hui, toute limite a été supprimée, de sorte que, dans de nombreuses entreprises, un tiers du personnel est composé d’intérimaires. D’où une moindre capacité du personnel à lutter, car les intérimaires ne font pas grève, espérant obtenir un jour un contrat de travail stable.

– Les grandes entreprises automobiles précarisent également les conditions de travail, à travers les contrats d’entreprise.

Toutes ces mesures de l’Agenda 2010 ont largement  contribué à créer  un immense secteur de main d’œuvre précaire et bon marché. Il a renforcé la compétitivité de l’Allemagne, puisque le salaire net a diminué en conséquence. La balance commerciale de l’Allemagne est positive, ses excédents correspondants aux pertes de ses voisins.

A ceci se sont ajoutées des allègements d’impôt pour les plus riches et pour les entreprises, au prix d’une moindre capacité d’action des pouvoirs publics.

La tranche supérieure d’impôt sur le revenu, qui est restée autour de 53% pendant le long mandat du chancelier CDU Helmut KOHL, a été abaissée à 42%. Les impôts sur les sociétés par action sont passés de 45% à 25%, puis même à 15%. Rien d’étonnant, donc, à ce que 80% de l’impôt provienne désormais de l’impôt sur le revenu et des taxes à la consommation, tandis que 20% seulement proviennent des impôts sur les sociétés par actions.

Cette politique d’impôt sur le revenu, l’abandon de l’impôt sur la fortune et d’ impôt approprié sur les succession ont accéléré la redistribution des revenus, des plus pauvres vers les plus riches.

Je cite le Frankfurter Rundschau du 26 février 2014 :

“ Dans aucun pays de la zone-euro, l’écart entre riches et pauvres n’est aussi grand qu’en Allemagne. Comme le montre une étude de l’Institut allemand de recherche économique, un cinquième de la population ne possède absolument aucun patrimoine. Quant aux 1% les plus riches, ils possèdent au moins 800 000 euros, en biens mobiliers, en actions, en assurance-vie, ou autres valeurs en volume. Pour les 10% les plus riches, ces revenus se montent à 217 000 euros.”

Est-ce là un modèle pour la France ? Ceux qui vous préconisent ce genre de modèle ont égaré quelques neurones en cours de route. Et tous leurs discours sur les “réformes” ne sont que de la poudre aux yeux. Autrefois, lorsqu’on parlait de réformes, on améliorait les conditions de vie. Aujourd’hui, quand les dominants annoncent des réformes, tous les travailleurs savent qu’ils vont être ponctionnés.

Je ne peux que vous inviter à ne pas suivre le chemin pris par l’Allemagne ; car la compétition pour les plus bas salaires ne peut que nous entraîner dans une spirale descendante sans fin. En tant que parti de gauche, nous revendiquons la hausse des salaires pour le commun des travailleurs, l’abolition des conditions précaires de travail, et l’instauration d’un salaire minimum de 10 euro l’heure.

Puisqu’il est question des élections européennes : quelle est la position de Die Linke sur l’Europe ? J’ai un avis personnel sur la question, qui tient au fait que j’ai grandi en Tchécoslovaquie, mon pays natal. C’est-à-dire dans un pays qui, dans son histoire, a beaucoup souffert de l’hégémonie de l’Allemagne. C’est la raison pour laquelle je trouve bon que l’Allemagne soit intégrée dans à l’Union Européenne, et contrainte par les traités européens à chercher des compromis avec ses voisins. On a même enlevé à l’Allemagne la possibilité de déterminer la politique monétaire de sa banque centrale. Et l’Allemagne ne pèse que pour 17% sur les décisions concernant la Banque Centrale Européenne.  Les autres pays peuvent mettre l’Allemagne en minorité. Maintenant, beaucoup viendront dire que l’Allemagne règne sur l’Europe grâce à l’UE. Imaginons un instant que l’UE n’existe pas. Qui ferait la pluie et le beau temps en Europe ? Je pense que la question mérite réflexion.

Mais il y a encore une bonne raison pour moi de rester attachée l’UE, malgré toutes les critiques quant à sa construction. Les entreprises et les grandes banques agissent à l’échelle européenne. La régulation de leurs activités à l’échelle nationale n’est pas possible. Raison pour laquelle il faut une institution à l’échelle européenne, qui établisse des limites et des règles. Cette institution est le terrain sur lequel se joue la lutte des classes. Nous combattons pour ne pas laisser l’Europe aux entreprises et aux banques; nous voulons l’Europe sociale et pacifique. C’est un combat qui mérite d’être mené. Combattons ensemble pour plus de démocratie et de droits sociaux, pour une taxe sur les millionnaires à l’échelle européenne qui permette de redresser le budget de tous les pays, contre les politiques d’austérité qui plongent des millions d’êtres humains dans la pauvreté, et nous exposent aux marchands de canons.

Vive la solidarité internationale! »

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Le 25 mai, avec le Front de Gauche pour rompre et refonder l’Europe !

Printemps de résistance face à l’austérité et au GMT !

Le 1er mai le rassemblement des syndicats de travailleurs a été marqué cette année par la lutte contre l’austérité déployée en France par le gouvernement.

Ce sont surtout les syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires, qui sont unis contre le pacte de responsabilité et la politique d' »austérité » du gouvernement de Manuel Valls.

On pense ici en Franche-Comté aux salariés d’Alstom soumis aux opérations néfastes du patronat et des actionnaires.  Nous avons besoin d’Alstom, un fleuron essentiel de notre économie, une fierté pour ses salariés et pour la France. L’enseignement (université..) est sacrifié.  Les fermetures d’école dans tous nos départements continuent.
Les agents de l’inspection du travail institution chargée d’appliquer le code du travail, détruite et mise en pièce par ce gouvernement, étaient dans les cortèges.
Les intermittents sont intervenus dans le cortège pour interpeller FO. Les intermittents dont la lutte est exemplaire s’opposent à la précarité généralisée.
Oui cette année, il a de quoi dire notre opposition à ces politiques du rabais sur le dos des salariés. Ce sont toujours les mêmes qui subissent la dictature de la finance et des banques, des multinationales. Il faut mettre fin à ce système antisocial. Nos vies valent plus que leurs profits !

Hier soir, le grand meeting régional de Nancy le 13 mai, Jean Luc Mélenchon a fait un grand discours. Une belle soirée Lorraine ! Je tiens à souligner la très bonne organisation et l’accueil excellent de nos camarades Lorrains.

A Besançon, Jeudi soir nous organisons une table ronde avec le Die Linke. Nous avons l’honneur de recevoir nos camarades Allemands et Jean Marie DROBISZ PCF.

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Les multinationales justement sont plus que jamais à l’offensive. Gabriel Amard abordera sans doute cet aspect à Besançon le 15 mai pour notre réunion publique avec le Die Linke. Un moment important dans cette campagne sur la comparaison du modèle Allemand et Français. Il est intéressant d’avoir les points de vue du Die Linke et des syndicalistes Français et Allemands.

Un accord de libre échange pas comme les autres

L’action des multinationales auprès des institutions européennes, des gouvernements, dans les négociations sur le grand marché transatlantique (GMT) sont sur le point d’aboutir si nous ne parvenons pas à mobiliser et renverser le rapport de force. Ce « GMT » est encore inconnu du grand public. Pourtant, il est source d’une nouvelle organisation radicale des relations politiques, sociales, et humaines. Abaisser les normes sociales, environnementales au plus bas fait partie des objectifs en instaurant des mécanismes de contrainte pour les Etats. Ce traité entre UE et USA va plus loin que tous les accords de libre échange. Il se propose de confier la définition des normes aux privés, aux multinationales ! Ce sont des normes édictées par le privé pour le privé…

La mise en place d’un ordre juridique nouveau qui donne aux tribunaux arbitraux une compétence exclusive pour tous les litiges opposants les Etats et les multinationales est indiqué dans le texte du GMT. Il s’agit là, d’une atteinte frontale aux systèmes judiciaires classiques des Etats souverains. La pratique de règlement des conflits est admise au sein de l’OMC mais les membres sont tous des Etats. Avec le GMT, ce qui est vrai aussi pour l’accord ALENA (Canada, USA, Mexique..) le règlement des litiges est « jugé » par un tribunal arbitral. L’arbitrage est un mode non étatique de règlement des litiges. Il s’agit d’une justice privée. L’arbitrage permet donc de régler un litige sans passer par les tribunaux de l’État mais par une juridiction arbitrale. (tribunal composé de membres choisis par les parties). Les multinationales pourront donc attaquer les Etats et les législations contraires au libre marché et aux intérêts des investisseurs. Le GMT s’intéresse à tous les niveaux de gouvernements ! Les municipalités sont concernées autant que les régions.

On voit là tout l’intérêt de cette « justice » très privée. Les compensations en cas de décision contraire pour les Etats sont dissuasives puisque toujours financières. Les multinationales possèdent des budgets supérieurs aux Etats ! Comment feront les petits Etats ?

Autant dire que toutes les législations sociales, les protections culturelles (sauf l’audiovisuel), les normes sanitaires qui bloqueront les investissements ou les implantations des multinationales sont menacées.

Avec le GMT, tout le pouvoir doit revenir aux firmes privées ! La souveraineté populaire fondement de la démocratie est écrasée.

En tout état de cause, la période des européennes est un moment important de la lutte politique que nous menons contre ce GMT véritable pièce maîtresse de la réorganisation du monde sous l’égide des USA.

Hollande veut aller vite pour adopter ce traité. La droite est en phase avec les lignes très libérales du GMT qui correspondent à sa doctrine. Seul le Front de Gauche incarne une opposition radicale à ce traité.

Le vote du 25 mai est donc d’une importance capitale puisque le nouveaux parlement européen devra ratifier ce traité en 2015.

Il est nécessaire de poursuivre la bataille des idées. A Besançon un grand débat sur le GMT est organisé salle Battant à 20 h le 16 mai.

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La stratégie indépendante et autonome du Front de Gauche confortée  par les élections municipales

Malgré les manœuvres pré-électorales pour empêcher la présence d’une liste « Front de Gauche » à Besançon, nous avons réussi à imposer notre participation, non pour le plaisir, mais pour défendre et développer nos idées éco-socialistes.

Une campagne électorale est un moment politique majeur. Cela permet de faire le lien entre les luttes en cours et le nécessaire travail d’éducation populaire.

En tout état de cause, nous avons marqué les esprits par notre campagne militante et active. C’est toujours un pas de plus vers la révolution citoyenne.

L’attitude et la politique désastreuses du PS et de ses alliés

Notre score de 7,12 % peut paraître en dessous de la moyenne nationale du Front de Gauche, mais il faut tenir compte de la présence de 4 autres listes classées à gauche et à l’extrême-gauche (2 listes menées par des élus ex-PS non reconduits, une liste Lutte Ouvrière, et une POI, et une sixième liste…).

Il faut souligner que certaines de ces petites listes ont fait un score conséquent. Score qui en dit long sur la décomposition avancée du parti socialiste.

Après le premier tour, le Parti socialiste et son allié le PCF ont fait preuve d’un grand sectarisme en rejetant toute idée de fusion technique avec la nôtre. Ils n’ont même pas daigné nous rencontrer.

Pourtant, une telle représentation du Front de gauche aurait permis de limiter fortement la présence de la droite et l’entrée de l’extrême droite au Conseil municipal.

Pour Jean-Louis Fousseret, aucune alliance ne peut se faire si l’on ne s’aplatit pas devant lui, en acceptant sa politique, qui n’est, on ne le sait que trop, la simple traduction de la politique nationale austéritaire de François Hollande. Il impose, par exemple, à tous ses colistiers, du premier ou du second tour, leur engagement préalable à voter, les yeux fermés, les budgets des 6 années à venir.

Ainsi, le PCF et les Verts sont tenus par une belle muselière. Mais on leur laisse tout de même la possibilité d’une certaine marginale et de pure forme afin de sauver les apparences. Pour le reste, les rentes et les petits avantages font l’affaire.

Evidemment, notre liberté de vote et notre programme ne sont pas solubles dans ce genre de diktat. Notre indépendance est primordiale : c’est la garantie d’avoir à Besançon comme ailleurs une ferme opposition de gauche, un porte-voix des plus démunis de nos concitoyens. D’autant que la pseudo « gauche » locale n’a plus rien de gauche, en vérité.

Alors, pour le second tour, le PS et ses alliés PCF EELV comptent sur des reports automatiques. On aurait dit que nous étions, à leurs yeux, rien qu’un cheptel électoral. Ils ne daignent même pas faire semblant de reprendre à leur compte quelques unes de nos propositions. Rien à faire, ils nous traitent comme si on était leur dû.

C’est dire l’écart flagrant entre gouvernés et gouvernants ?

Mais nos électrices et nos électeurs ne sont pas des moutons. Leur désaveu est assez clair d’ailleurs, pour la liste gouvernementale PS qui porte l’austérité ici à Besançon : une perte de 23% en rapport de 2008. Autant dire un tremblement de terre.

Les électeurs qui n’ont pas accordé leur voix au maire sortant ont voulu exprimer leur souhait d’une gauche authentique tant au niveau national qu’au niveau local. Le courage aurait été de tirer toutes les conséquences de la présence du FN et d’une abstention importante.

D’une manière ou d’une autre, ce sont tous les partis ou groupes dans le giron du système qui sont sanctionnés gravement.

Les responsables de la crise sociale et écologique, du déficit démocratique sont ceux qui mènent les politiques libérales désastreuses depuis déjà quelques années sans aucun changement au local comme au national.

Certes, il n’y aura pas d’élus Front de Gauche au Conseil Municipal pour cette fois ci. Mais ce n’est que partie remise : on le sait, notre potentiel va bien au-delà de 10%.

Il reste que cette opposition de gauche existera toujours. Nous la représenterons hors du conseil municipal, mais notre colère, qui est celle du peuple bafoué, saura se faire entendre partout.

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L’indépendance du Front de Gauche confortée

Contrairement à ce que le PCF prône partout, le Front de gauche ne pourrait se réduire à un satellite du PS !

Depuis 2009, date de création et de lancement du Front de Gauche, aussi bien dans les urnes que dans les luttes, nous n’avons cessé de suivre une ligne d’autonomie afin d’inverser le rapport de force électoral et politique sur la base d’un axe programmatique véritablement de gauche.

Et nous assumons complètement cette stratégie. Et elle se trouve amplement validée lors de ces élections : partout en France, les listes « Front de Gauche » ont progressé. Très souvent même, nous enregistrons des scores à deux chiffres.

Nous sommes la gauche ! Soyons fiers de notre force ! Il nous revient de peser le plus lourdement possible dans le futur proche.

Le Front de Gauche conquérant et dynamique existe et attire à lui de nombreux citoyennes et citoyens, qui y retrouvent l’espoir qu’on nous disait définitivement perdu.

Beaucoup de mes camarades ont donné sans compter de leur temps pour cette échéance municipale. Nous avons toujours été guidés par l’intérêt général.

Nous sommes maintenant sur la route d’un enracinement définitif dans le champ social et politique. Nous sommes présents sur tous les terrains de lutte.

Notre résultat prouve que l’engagement auprès de nos concitoyens est essentiel. Et  il est aussi payant : la preuve en est que notre force dans l’action a attiré vers nous de plus en plus de citoyens. Et cela dépasse largement le cadre des organisations politiques.

Nos jeunes militants, en particulier, sauront porter cette volonté de défendre nos idées, non pas pour vivre de la politique comme le font ces politiques professionnels, mais pour la grandeur d’un projet politique.

L’espoir est là, à Besançon.

Le Front de Gauche sera présent lors des rendez-vous prochains, notamment dans quelques semaines.

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Déclaration

Déclaration d’Emmanuel Girod, tête de liste « A gauche toute place au peuple », Front de Gauche :

Le premier enseignement de cette élection est l’abstention qui atteint des chiffres inégalés pour une élection municipale. Elle marque la défiance toujours plus grande de nos concitoyens envers la chose publique. En tournant le dos aux promesses du changement, en poursuivant la même politique que la droite, François Hollande et son gouvernement en sont directement responsables.

Dans ce contexte, et malgré la défection malheureuse du Parti Communiste, notre liste qui se présentait pour la première fois aux élections municipales, réalise avec 7,12% des voix une part largement majoritaire du score du Front de Gauche aux dernières élections législatives. La démonstration est faite de la nécessité pour la gauche de l’existence d’une force autonome et de résistance aux politiques d’austérité.

Nous remercions les électeurs et les électrices qui nous ont apporté leurs voix. Le mode de scrutin ne nous permet malheureusement pas de nous maintenir au second tour. Nous pensons que les exigences politiques et la souveraineté de nos électeurs doivent être représentées au sein du Conseil Municipal, avec un groupe Front de Gauche d’élus indépendants, libres d’action et de vote, pour que puisse s’y faire entendre la voie de la résistance à l’austérité et de l’écosocialisme. Nous ne les trahirons pas dans des arrangements programmatiques sans cohérence.

Nous revendiquons une représentation proportionnelle dans le strict respect de notre score du premier tour, de façon à ce que les électeurs qui se sont positionnés en faveur de notre liste « A gauche toute, place au peuple », soient justement représentés au conseil municipal par des élus d’opposition de gauche, autonomes, indépendants, libres de vote sur tous les sujets, y compris et en premier lieu sur les questions budgétaires. Une telle représentation limiterait fortement la présence de la droite et l’entrée de l’extrême droite au conseil municipal.

La balle est dans le camp de Jean-Louis Fousseret.

Emmanuel Girod

24 mars 2014

 

 

Le Front de Gauche : une stratégie

Ce matin du 17 mars une délégation Front de Gauche « liste A gauche toute Place au Peuple » pour les municipales a été reçu à la Préfecture du Doubs à Besançon. Le Front de gauche est une stratégie : nous avons manifesté suite à notre contestation des bidouillages de Mr.Valls sur l’étiquette politique de notre liste. La Préfecture a entendu nos arguments. La mobilisation a payé. Nous sommes comme nous l’expliquions depuis des mois la liste du Front de Gauche. La force politique indépendante et autonome à Besançon est maintenant officiellement reconnue pour les municipales à Besançon.

La construction d’une nouvelle force politique a toujours été dans les objectifs des forces qui composent le FG. Ici à Besançon, nous appliquons ce qui a été validé dès janvier 2013 par le Front de Gauche dans son ensemble.

« L’année 2014 pose encore plus l’urgence de rompre avec les politiques d’austérité pour répondre aux exigences populaires. Cette urgence traversera les municipales. Elles constitueront la première échéance électorale post présidentielle et législatives. Lors de ce scrutin, le Front de Gauche sera à l’offensive et souhaite faire élire un maximum d’élus défendant les positions du Front de gauche. Nous voulons infliger une nouvelle défaite à la droite et faire reculer l’extrême-droite. Nous voulons faire de cette élection et des prochaines municipalités des points d’appui pour refuser la logique d’austérité du gouvernement, l’asphyxie des collectivités. Nous voulons mettre en œuvre des politiques communales pour le développement du service public et de toutes les personnes les plus touchées par la crise, impulser des radicalités concrètes, favoriser un nouveau développement de la démocratie active, mettre en place des politiques écologiques audacieuses dans les villes comme à la campagne ».

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Il est évident que les points d’appui ne peuvent se réaliser que dans l’opposition de gauche que nous construisons avec la peuple.

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Nous sommes la gauche dans un rassemblement unitaire indépendant et autonome qui propose l’alternative. Un élargissement ne peut se faire que sur un axe politique assumé sur l’alternative. Car nous voulons gouverner autrement, sur les fondamentaux de la gauche. Nous n’avons pas abandonné contrairement à d’autres qui se prétendent de gauche dans la logique gestionnaire et rétrograde, les fondamentaux de la gauche.

La commune est le lieu des innovations sociales et écologiques.

Vite la révolution citoyenne !

Jean Luc Mélenchon au Grand Kursaal de Besançon 12 mars 2014

Plus de 700 personnes au Grand Kursaal de Besançon, notre meeting a été une belle réussite. Il faut remercier l’ensemble des artisans de ce succès, c’est à dire les militants (es) et citoyens (es) engagés qui soutiennent la liste.

Notre ville à n’en pas douter, se situe parmi les meilleures villes des déplacements de Jean Luc Mélenchon.

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C’est d’abord  le signe que nos concitoyens en ont ras-le-bol de ce gouvernement et de sa  politique libérale. Et s’ils sont nombreux à être venus le montrer lors de notre rencontre, il faut s’en réjouir. Et il faut surtout persévérer dans notre corps-à-corps pour convaincre bien d’autres que l’heure de la résignation est révolue.
Il nous faut redoubler d’efforts en toutes choses.  Il nous faut maintenir au plus haut niveau notre présence sur le terrain. Il nous faut rester au contact de nos concitoyens, et particulièrement de celles et de ceux qui souffrent des conséquences de la politique inhumaine et inefficace de ce gouvernement.
Ils sont nombreux, les politiciens de tous bords, à souhaiter notre échec, car notre succès signera leur propre échec.
Face à la décomposition politique, nous sommes au contraire organisés, et déterminés sur les fondements de notre programme, de nos valeurs (l’humain d’abord).
Nous avons, plus que quiconque, la force de notre programme, la rage contre ces politiques qui génèrent la misère sociale que ce soit sous forme d’ »ultra-libéralisme » ou « social-libéralisme », et même sous sa forme extrême, voire fasciste. Pour transformer l’essai, l’unité est centrale, l’élargissement citoyen et la mobilisation en action sont notre force. Le mouvement n’exclut pas, il agrège et éduque dans le rassemblement.
Nous participons à l’échelon local à la révolution citoyenne en cours. Dans le vaste ensemble, luttes sociales, et marches citoyennes, luttes écologistes, nous prenons notre part.
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Intervention du 12 mars Liste Front de Gauche « A Gauche Toute Place au Peuple »

 

Chers (es) amis (es), chers (es) citoyens (es),

Bienvenue à vous toutes et à vous tous dans cette rencontre importante pour notre campagne électorale. Et pour notre action militante.

Merci pour votre présence, car votre présence citoyenne est un signe fort de résistance. Et un signe d’espoir, de conquête de ce pouvoir qui devrait revenir au peuple.

Mais d’abord laissez-moi souhaiter la bienvenue à mon ami et camarade Jean-Luc Mélenchon. Je lui souhaite la bienvenue parmi nous, en mon nom propre et au nom de toutes mes colistières et de tous mes colistiers, et si vous le voulez bien, en votre nom à vous aussi qui êtes venus pour sa rencontre.

Jean Luc nous a habitués à être présent parmi nous à chaque fois que nous avons fait appel à son soutien. Et d’ailleurs, Jean-Luc ne revient-il pas tout simplement chez lui quand il vient à Besançon ? Lui qui a vécu dans notre ville à une période où les travailleurs tenaient tête à un patronat déjà arrogant !

On se souviendra longtemps de ce fameux meeting de 2012, dans un Palais des sports plein comme un œuf ! Et l’on se souviendra combien nos cœurs – de gauche : – combien nos cœurs avaient vibré ce soir là !

Je tiens à remercier, et je ne remercierai jamais assez toutes ces camarades et tous ces camarades qui se dépensent sans compter, ces militants infatigables qui déploient tous leurs efforts pour que notre liste, pour que notre programme soient visibles, soient lisibles par nos concitoyens Et aux organisateurs de cette soirée.. Je ne compte pas le tractage, le boitage, pour utiliser le jargon militant. Et l’affichage, oui car l’affichage est devenu pour nous autres une bataille ardue.

Figurez-vous que nos affiches sont constamment arrachées.

C’est à croire que notre liste et que notre action militante dérangent.

Que ceux-là, qui s’acharnent contre nous, sachent que nous ne baisserons pas les bras.

Chers amis, chers citoyens,

Notre liste est une liste de combat, je dirais même une liste de combattantes et de combattants. Elle a été portée, et soutenue par des organisations politiques membres du Front de Gauche : je veux nommer Les Alternatifs, que représente Marie-Odile Crabbe-Diawara, la Gauche anticapitaliste qui est représentée par Claire Arnoux, seconde de liste ; et enfin le Parti de Gauche de Besançon dont je m’honore à porter les couleurs.

Mais notre liste n’est pas une liste exclusivement partisane, loin de là. C’est une liste ouverte, une liste citoyenne, où figurent des militants non encartés du Front de Gauche, mais aussi des représentants du monde associatif, des syndicalistes, des sportifs, ainsi que des citoyennes et citoyens sans appartenance partisane, mais qui partagent avec nous notre vigoureuse résistance à toutes les injustices qui frappent notre société, notre peuple.

Je suis fier de l’engagement dans notre liste et dans notre comité de soutien des militants issus des composantes du Front de Gauche. Mais je suis fier aussi de la participation active des militants associatifs et syndicaux.

Je ne peux pas citer tout le monde. Et pourtant il aurait fallu nommer toutes et tous.

Toutes et tous nous font l’honneur de participer à notre combat.

Que toutes et tous soient ici remerciés.

Pour nous tous, ces élections locales doivent être un moment privilégié pour promouvoir nos idées, pour montrer l’alternative possible, pour expliquer à nos concitoyens que nous nous apprêtons à diriger cette ville dès lors que nous aurons leur confiance, et leurs voix.

C’est ici, en nous basant sur nos forces, que nous pourrons participer à bousculer tous ces notables locaux qui sont en réalité les véritables piliers du pouvoir central.

C’est à l’échelle de notre ville que nous pouvons mesurer les effets des politiques libérales et ultra-libérales. Qu’elles soient nationales ou européennes, ou même mondiales, ces politiques-là n’épargnent en aucun cas l’échelon local.

Et c’est donc aussi à l’échelon local qu’il faut aussi les combattre.

Quoi qu’il en soit, nous ne lâchons rien !

Pour moi comme pour mes colistières et mes colistiers, cette soirée est une étape importante dans cette campagne électorale à Besançon.

Depuis la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle de 2012,  nous avons retrouvé le sens de la gauche, l’orientation de gauche qu’il faut à notre peuple ! Nous sommes fier d’être de gauche.

Notre programme « l’humain d’abord » de 2012 en est la preuve :  NOUS SOMMES LA GAUCHE !

Oui nous sommes la gauche !

Et personne de nous arrêtera !

Maintenant nous avons retrouvé l’espoir d’une alternative à gauche, une alternative à vocation majoritaire. Nous ne voulons pas être une gauche de témoignage !

Non, nous, voulons gouverner.

Nous voulons porter une alternative avec des propositions radicales, réalisables et concrètes. Nous voulons promouvoir pour notre peuple et pour notre pays un projet éco-socialiste en harmonie et en lien avec toutes les luttes sociales et écologistes.

Nous nous adressons –aussi – à toutes celles et à tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans la politique d’austérité désastreuse de ce gouvernement, dont la liste Fousseret en est le représentant local.

Et c’est pour cela que nous prenons nos responsabilités.

Nous avons vocation à donner l’exemple à partir de Besançon. Car rappelons-nous, nous sommes la ville de Victor Hugo ; la ville de Fourier, de Proudhon et de bien d’autres illustres personnages.

Nous sommes aussi la ville des hautes luttes de la classe ouvrière. Rappelons-nous, les luttes des ouvriers et des ouvrières de la Rhodiacéta, la Rhodia comme on disait, les fameuses luttes, mondialement connues, des ouvrières et des ouvriers de Lip.

Besançon est bien une ville de résistance, une ville ouverte aux innovations sociales et démocratiques.

Il nous faut être, chers amis, chers citoyens, il nous faut être à la hauteur de l’héritage et de l’ambition que nous portons.

Notre ambition est d’être en tête de la gauche ! Cette fois-ci ou la prochaine. Et la prochaine ce sera en mai, au joli mois de mai comme on dit, on remettra le couvert !

Le projet que nous défendons à Besançon est le seul qui organise concrètement un changement de perspective.

Il y a plusieurs listes, dont 6 de gauche, nous dit-on. Soit ! Mais à regarder de plus près, leurs programmes se ressemblent à s’y méprendre. Et en tout cas, leurs programmes ne sont guère de gauche. On y retrouve pêle-mêle bien des mécontents, mais des mécontents d’une espèce particulière. Ils ne sont pas mécontents à cause de la politique désastreuse du gouvernement ! Non ! Ils sont seulement mécontents que Fousseret ne les ait pas retenus dans sa liste.

Voilà, ça se réduit à ça, en vérité, pour une bonne partie des listes soi-disant innovantes ! Si ce n’est pas là un symptôme de la décomposition avancée du parti socialiste, je ne saurai pas comment le qualifier autrement…

Les autres listes ce qu’on appelle les « grandes listes » présentent à peu près les mêmes programmes, telles celle de la droite Mr Grosperrin et celle de Mr Fousseret, ne proposent rien de plus qu’une inscription plus accentuée dans le carcan du libéralisme.

La droite propose de faire de Besançon une sorte de Dubaï clinquant avec des technologies gadget et du tout à la voiture…des privatisations…

La liste gouvernementale sociale-libérale de Fousseret camoufle son désarroi en picorant ici et là, un peu à droite un peu à gauche, sans aucune cohérence. Quoi qu’il en soit ce n’est pas Jean-Louis Fousseret qui osera sortir du cadre de la politique de François Hollande.

Il fait un tour de force en mettant la réforme scolaire de Peillon à exécution.

Il cède au tout sécuritaire en lâchant des vidéosurveillances embarquées et fixes.

Il encourage le partenariat public-privé dont on sait d’avance qui va en profiter.

Et pour le reste, comme on dit, il n’y a que des intentions. En outre, ils sont au pouvoir depuis deux mandats déjà !

Il nous fait croire, et qui donc va le croire, il nous fait croire qu’il compte étendre les services publics, sans nous expliquer ni quoi ni comment.

Il nous parle de démocratie. Mais on connait la chanson : la démocratie qui nous est jetée en pâture, ça n’est rien de plus que ces soi-disant « conseils consultatifs des habitants » dont l’objet principal est de parler des bacs à sable et de la couleur du tram ou de celle des bus. Bref, drôle de démocratie donc. Peut-on réellement parler d’un projet politique ?

A Besançon, pourtant, la situation est désastreuse, les suppressions de postes continuent à la poste avec la disparition programmée du centre de tri, le malaise à l’école, les locataires voient leurs loyers augmenter de 40 à 100 euros ! (Planoise, Chaillot..), les activités de services sont privatisées dans leur grande majorité, les quartiers sont livrés à la politique clientéliste de cette majorité.

Il faut garder en tête que c’est la précarité est le moteur essentiel de l’insécurité. Le citoyen ne sait pas si il va pouvoir avoir les moyens de se nourrir, de se loger, de disposer de l’eau nécessaire, de se déplacer, se chauffer….

C’est pour mettre un terme à tout ce gâchis et répondre à l’urgence sociale, écologique et démocratique que notre liste défend une autre voie un réel projet politique qui crée des droits nouveaux.

Contre la précarité et la politique d’austérité, nous mettrons en place la gratuité et nous étendrons la sphère des services publics.

Nos services publics sont attaqués par la réduction des dépenses publiques. C’est moins de santé, moins d’éducation et de culture, moins de possibilités de transports, moins d’action sociale.

Nous ne livrerons pas ces secteurs aux intérêts privés qui recherchent uniquement le profit !

Nous déclarerons d’abord  la commune de Besançon hors Grand Marché Transatlantique.

Nous remunicipaliserons les services des transports aujourd’hui confié à une multinaltionale, nous mettrons en régie la chaufferie de Planoise est déléguée à SEVE et SECIP  filiale de cofely-gdf Suez.

La régie publique coûte moins cher, puisqu’elle ne paie pas d’impôts sur les sociétés, ne rémunère pas d’actionnaires et ne cherche pas à faire de profits.

A Besançon, comme dans d’autres villes, nous menerons la bataille de la gratuité une bataille politique sur l’eau avec la gratuité de l’abonnement, et des premiers mètres cubes d’eau de manière significative ! Pas de poudres aux yeux ! Je salue ici présent un précurseur : Gabriel Amard Président de la communauté d’agglomération des lacs de l’Essonne.

Nous montrerons que les transports gratuits sont économiquement possibles.

Nous gèlerons les loyers, nous mettrons en place une aide spécifique pour faire en sorte que les familles ne paie pas plus de 20% de leurs revenus dans le loyer.

Nous voulons une municipalité de combat pour l’emploi. Partout où nous siègeront nous nous opposerons aux suppressions d’emploi. Nous soutiendrons  l’économie sociale et solidaire et instaurerons des mesures favorables à la création de coopératives et un plan de titularisation des précaires de la mairie.

A Besançon, les citoyens décideront du budget, voteront des grandes mesures touchant la vie de la cité. Nous développerons la démocratie directe via la création de comités d’usagers pour les services locaux, des formes d’implication populaire nouvelle (assemblées citoyenne, budgets participatifs, votations citoyennes etc), mais aussi via l’instauration d’un référendum sur le bilan à mi-mandat.

Nous adopterons la planification écologique comme méthode de gouvernement, et nous engagerons avec fermeté la transition énergétique.

Il faut le savoir et il faut le vouloir, car les économies d’énergie, si elles sont couplées au développement local des énergies renouvelables, seront sans nul doute des actes précurseurs à la transformation profonde de la société.

La transition écologique passe aussi par une politique volontariste de réduction de la distance entre nos lieux de vie : lieux de travail, lieux d’habitat et lieux de loisirs. Et il faudra bien pour ce faire un vrai aménagement urbain durable, et une vraie politique de transports alternative à la voiture.

Notre liste soutiendra la relocalisation de l’activité en promouvant les circuits courts.

Enfin, nous nous donnerons les moyens budgétaires et fiscaux pour réussir notre politique en mettant en place une réorientation fiscale locale.

Chers amis, chers citoyens.

Victor Hugo écrivait ceci « Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée » !

Voilà mes amis ce que nous devons faire à Besançon pour engager la voie d’un nouveau système.

Car si demain nous gouvernons la ville ce sera au nom d’un projet politique éco socialiste et non un projet de gestion de la commune comme une entreprise…

Alors le 23 mars vous n’avez pas le choix…

Car la gauche c’est nous ! C’est nous qui portons l’alternative à ce système libéral !

J’en termine avec cette phrase de Saint Just « Osons ! Ce mot renferme toute la politique de notre révolution ».

Alors si vous êtes de Gauche …

Osons la gauche le 23 mars avec le Front de Gauche à Besançon ! et la liste A Gauche Toute Place au Peuple !

 

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